09/01/2007Histoire de Brunoy (Essonne)
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LE MOULIN DE MAZIERES- Au XIIème siècle, un petit moulin est édifié près de l’abbaye Notre Dame d’Yerres, sur le réveillon et tombe en ruine.
- Au XIIIème siècle, le moulin de Mazières nouvellement édifié sur l'Yerres, appartient pour 3/4 seulement à l'abbaye. L'abbesse choisit chaque année son "garde-moulin".
- Au XVème siècle, Dreux I Budé devient seigneur d'Yerres et loue le moulin de Mazières.
- Au XVIème siècle, Dreux II Budé, petit fils du précédent est souvent en lutte avec les abbesses.
- Au XVIIème siècle, Alphonsine Jouvenel des Ursins, abbesse (1604-1636) loue régulièrement le moulin.
- Au XVIIIème siècle, les litiges continuent entre abbesses et seigneurs voisins, en particulier au sujet du droit de justice. Anne de Clermont d'Amboise l'utilise pour mettre en prison son meunier ! D'ailleurs, les abbesses ont eu du mal à faire face aux travaux, et en 1750, J.P Monmartel les aide en faisant un bail emphythéotique de 99 ans. Les abbesses ont aussi des problèmes avec Marquis de Gros Bois qui accuse les vannes sur le Réveillon d'empêcher le poisson de circuler!
- La révolution interrompt toute la vie à l'abbaye qui est désertée et vendue.
- Après la révolution, le comédien Jean-François Boursault (1725-1795), premier maire élu de la commune de Yerres en 1790, acquiert le moulin le 2 messidor de l’an VII (20 juin 1799), pour la somme de 1.200.000 livres en assignats. Il fût déchu de son acquisition par un décret du 15 thermidor an X (3 août 1802) pour non régularisation de paiement. Le moulin, alors propriété de l’Etat fut en définitive vendu à M. Prod’homme pour la somme de 22 200 francs le 19 décembre 1830.
- Au XXème siècle, le moulin est appelé « Moulin Chaudé » du nom probablement des établissements CHAUDE, meuniers à Versailles (chef-lieu de la Seine et Oise). Le moulin fut utilisé à des fins industrielles : broyage de plantes médicinales notamment.
- En 1921, une filature y fonctionnait encore.
- En 1985, le moulin est anéanti par la construction du "Triton".
- Il ne reste à ce jour que la roue.