12/11/2002

Histoire de Brunoy (Essonne)
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BRUNOY AU MOYEN AGE

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J. Gauchet

LE  VILLAGE.

C’était une petite cité entourée de murailles défensives et protégée au sud par la rivière. Près de l’eau s’élevait le château du seigneur. Il y avait peu de place à l’intérieur des murs ; aussi les rues étaient-elles étroites. La surface occupée par le seigneur représentait environ 1/5 de l’espace total.
Actuellement, si, partant du pont, vous suivez la rue du pont Perronet jusqu’à la place de la mairie, puis la Grand’ rue. Jusqu’à la Place St Médard , vous avez parcouru l’emplacement des anciens remparts. Outre l’entrée face au pont, il y avait trois portes :

• la porte de Brie face à notre rue Pasteur.
• la porte du Donjon face à notre rue du Donjon actuelle
• la porte d’ Yerres, là où se trouve l’amorce de notre rue du Réveillon.

De la porte d’ Yerres, les murailles se prolongeaient droit sur la rivière
Au centre de la ville trônait l’église St Médard entourée de son cimetière. Le parvis était ombragé par "l’orme seigneurial". Les rues principales y accédaient ; c’était là le lieu des réunions des Brunoyens, "après vespres" pour discuter des affaires du village.

LES HABITATIONS.

La plupart étaient des masures faites de murs en bois charpenté qu’on garnissait d’un mélange de paille hachée et de terre glaise comme le pisé des maisons normandes à colombages. Le toit était de chaume ou gluy ce qui causait hélas de nombreux incendies tant les chaumières étaient tassées.
La plupart de ces maisons n’avaient qu’une « travée », c’est à dire une seule salle. Sous le toit on installait une sorte de soupente où l’on mettait les provisions les plus précieuses. C’étaient les chaumières  des pauvres "manouvriers" , ceux qui proposaient le service de leurs bras aux fermiers plus riches.
Quelques bâtiments avaient deux travées :Y habitaient des gens plus aisés. qui louaient des terres au seigneur qu’ils cultivaient pour leur compte. Parfois, certaines maisons avaient un étage et même un grenier. Derrière les masures ou maisons s’étendait le plus souvent un potager très bien soigné  et quelques cabanes où logeaient les porcs, la vache et parfois le cheval.
Les masures étaient meublées de coffres et de huches. La vaisselle, souvent faite de bois tourné (du buis) comportait des écuelles, des gobelets des pichets.
Le plus souvent il n’y a qu’un seul lit très vaste fait pour plusieurs personnes, "où chacun couchait nu dans des draps", (quand on en avait) !