16/12/2002
Histoire de Brunoy (Essonne)
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ARMAND DE MONMARTEL
MARQUIS  DE  BRUNOY


Fils de Jean Paris de Monmartel, ce personnage un peu bizarre , suivant certains historiens aurait passé  la seconde partie de sa vie à tenter de se venger de quelques courtisans pour  quelques moqueries blessantes  sur son titre de marquis tout neuf, alors que son grand père avait été un simple aubergiste . Ces moqueries ne firent sans doute que déclencher des dispositions naturelles à fréquenter les gens du peuple et braver la noblesse
Il avait le goût des fêtes religieuses. Son père avait déjà bien doté l’église de Brunoy. Il continua à un degré de munificence si haut que ses proches s’inquiétèrent pour la fortune familiale : Il donna à l’église de Brunoy des vêtements sacerdotaux très riches, brodés d’or, des bijoux, des pierres précieuses…C’est lui qui fit placer les précieuses boiseries et l’admirable chaire à prêcher qui font de St Médard un monument historique.
Il patronne des « Fête Dieu » ridiculement dispendieuses  à grand renfort de membres de l’église « loués » pour la circonstance, à grand renfort de fleurs innombrables, de personnel servant. Les processions étaient interminables, les services religieux trop longs et les banquets où chacun était invité se terminaient en beuveries éperdues , disputes, batailles : un vrai scandale !
D’après Gozlan, il n’épargna pas même sa mère à qui il décrivit la cérémonie de l’ enterrement qu’il lui ferait lorsqu’elle serait décédée. Il se maria mais se sépara très vite de sa femme. Il s’entoura à Brunoy d’une quantité de gens du pays qu’il invitait en son château, à sa table, les traitant en égaux. Les banquets se terminaient en beuveries interminables. Lorsqu’ Armand était ivre, on lui faisait signer des donations à ses familiers (Favereau, Maréchal), donations qu’il ne reniait pas le lendemain lorsqu’il avait repris ses esprits. Il avait même anobli quelques uns de ses compères pour ridiculiser « l’esprit de noblesse » qui régnait à la cour.
Tout a une fin. La famille désespérée de voir ce personnage dilapider la fortune dont il avait hérité, fit « interdire » officiellement le pauvre marquis. Il obtint un arrêt qui contredit l’interdiction. Il voyage vers ses différents domaines :Châteaumeillant, Varize en Beauce, Villers. Armand est définitivement et judiciairement interdit ; il est assigné à résidence au château de Villers. Il y meurt en  1781 de la variole.