18 mai 2010

Les maires de Brunoy par Jean Lerault
Généralités
Louis Jacques Venteclef - (1753 - 1823) - premier maire de Brunoy de décembre 1789 à juin 1790
Henri Devarenne - (1906 - 1977) - maire de 1944 à 1945
Jean Doinel - (1911 - 2002) - maire de 1945 à 1947
Squares Devarenne et Doinel - mai 2010


Généralités - janvier 2008

L'auteur recherche des photos ou des portraits de maires de Brunoy pour compléter leurs biographies :
JEANNEST SAINT-HILAIRE Alexandre (Notaire) - PIROLLE Victor (Notaire) - COLLET François - GERVAISE Ernest - BEDEL Omer - LEMOSSE Louis
Y a t-il encore dans la région des descendants de ces maires ?
contact : Jean Lerault

L'étude et la liste des maires de Brunoy n’est qu'une première approche, incomplète, appelée à s'étoffer. Les compléments proviennent de renseignements trouvés au hasard des recherches dans les documents des Archives Communales ou Départementales. L'étude complète est donc encore à effectuer.
Rappelons qu'avant la Révolution, l'administration communale était confiée à un syndic, élu – ou réélu – chaque année. Celui-ci n'exerçait que quelques droits secondaires. Le premier magistrat de notre commune ne portait pas le titre de Maire, mais celui de syndic.
L'organisation des municipalités fut définie par la loi du 14 décembre 1789, elle apporta de notables changements dans la composition de la municipalité. Les assemblées étaient réservées aux classes les plus favorisées, la loi révolutionnaire en écartait les plus pauvres !
La commune remplaçait la paroisse. Les habitants de Brunoy se réunissaient dans l’église saint Médard, lieu habituel des assemblées, où ils élisaient les officiers municipaux. Notre commune, dont la population était évaluée à plus d’un millier d’habitants eut droit à vingt "conseillers généraux".
Les habitants élisaient ces magistrats et choisissaient parmi eux six officiers municipaux. Elle était gérée par un conseil général dont les membres, élus au suffrage direct par les citoyens actifs, devaient payer une contribution au moins égale à 10 journées de travail.
Ce conseil était organisé en 2 échelons : les notables et les officiers municipaux. Ces derniers formaient le corps municipal, élément actif et permanent du conseil général, à la tête duquel se trouvait le Maire. (Le premier Maire de notre commune fut Louis Jacques VENTECLEF élu en continuité de son mandat de syndic en février 1790 1) Cette composition fut maintenue jusqu’au 22 août 1795. Peu après, fut appliquée la constitution de l’an III par laquelle le Directoire fut institué et qui réduisit le nombre des municipalités à une seule par canton.
La constitution de l'an III supprime les districts, donnant de l'importance aux cantons qui se substituent (de fait) aux communes par leurs municipalités de canton. A l’époque, Brunoy faisait partie du canton de Brunoy et fut donc représentée par un « agent municipal » et un « adjoint ». Il n’y avait plus de maire, la commune rurale perdait de fait toute vie réelle, aussi de nombreuses démissions et rivalités furent observées qui aboutirent à la disparition de ces municipalités de canton en l'an VIII, peu après le coup d'état du 18 brumaire et la prise du pouvoir par Bonaparte. Le Consulat remplaça le Directoire, la constitution de l’an VIII fut promulguée, les municipalités collectives furent supprimées. Chaque commune eut un maire, un ou deux adjoints et un conseil municipal. Ces magistrats n’étaient plus soumis à l’élection, mais nommés par le pouvoir exécutif, en l’occurrence le préfet. L’empire approchait et les pouvoirs tendaient à se centraliser. Le retour à l’élection, en 1848, n’étant qu’un intermède avant le Second Empire, il faudra attendre la loi du 5 avril 1884 pour que le maire, les adjoints et les conseillers municipaux soient de nouveau élus.

1 - Louis Jacques VENTECLEF a peut-être été élu à la fin du mois de décembre 1789, dans le canton. le Maire de Mandres a été élu le 24 décembre 1789.

MAIRES de BRUNOY
Essais de reconstitution de la chronologie des maires de BRUNOY de 1789 à 1850
Sous réserves de vérifications complémentaires
Mise à jour du : 15 janvier 2008


Président de l’administration centrale
Agent et adjoint Municipal de Brunoy sous le Directoire
Pas de maire Du 23/09/1795 au 09/11/1799




Louis Jacques Venteclef - (1753 - 1823)
Premier maire de Brunoy de décembre 1789 à juin 1790.
Personnage méconnu ayant résidé a Brunoy. Complément au livre de Charles MOTTHEAU « Histoire de Brunoy » page 61.

Il démissionne de la fonction de Maire car il est élu au conseil Général du District de Corbeil ( il était interdit de cumuler les mandats)
Né le 26/06/1753 à Brunoy, fils de Jacques Raoul Venteclef pêcheur et gardien du grand château et de Marie Jeanne Naget.
A 10 ans il sait lire et écrire ( Jean Paris de Monmartel avait fait ouvrir une école pour les enfants de son personnel, il a pour maître Louis Stidon puis Pascal Jumelet. A 16 ans il est en apprentissage de cuisinier avec comme maître son parrain Louis Martineau à la résidence de paris de Monmartel rue des Petits Champs à Paris (Hôtel d’Antin)
Cuisinier du Marquis Armand de Monmartel
Marié le 14/02/1774 à Brunoy avec Suzanne Joseph Drouot
Il reçoit en 1774 une rente viagère du marquis de Monmartel de 800 Livres pour son mariage, cette rente sera versée par les successeurs du marquis jusqu'à sa mort en 1823 dont Milcault de Courbeton qui fut guillotiné en 1792.
Reste fidèle au Marquis de Brunoy après la vente du château, le suit à Villers sur Mer , Londres, Châteaumeillant jusqu’en 1776 après cette date il revient à Brunoy. Il s’établit épicier mercier rue de Brie à Brunoy. Il devient marguillier de la ville de Brunoy en 1783. Refuse en 1784 de se soumettre au payement des lods lors de la mise en application des taxes du Duché Pairie par le Comte de Provence, Monsieur lui intente un procès au Châtelet de Paris, ayant perdu le procès en 1787 il aura une haine féroce à l’encontre du Comte de Provence. Syndic de la ville de Brunoy en 1787. Député de la commune pour porter les cahiers de doléances à Paris le 18 avril 1789.
Elu 1er Maire de Brunoy en février 1790 (il a peut-être été élu fin décembre 1789)
Il ne figure pas sur la plaque commémorative des maires en mairie de Brunoy.
Juin 1790 il est élu au Conseil Général du district de Corbeil. ( Inscrit comme Maire et Maître épicier à Brunoy sur la liste des administrateurs du district de Corbeil juin 1790 Source : AD 78 ) Commissaire pour l’estimation des biens du Comte de Provence en 1792. Envoyé en mission à Lorient. Officier Municipal et Notable de Brunoy en 1793. Capitaine de la Garde Nationale de la section de la rue de Brie en 1793
Conseiller Général du district de Corbeil département de Seine et Oise. Administrateur du département de Seine et Oise Source : AD 78. Conseillé à la préfecture de Versailles en 1800 Source : AD 78. Fermier du bac à chevaux de Villeneuve saint Georges en 1800 Source : AD 94
Maire Adjoint de JF Hulot de 1806 à 1823 Source : Registres des délibérations Municipales
Propriétaire d’une maison rue de Brie ( 14 rue Pasteur aujourd’hui) l’ancien presbytère Source : Plan cadastral de 1812.)
Il reçoit une rente viagère de 400 Livres de François Joseph Talma en 1820 pour la vente de ses terres de la Corne de Cerf (c’est là que sera construit la Résidence du parc Talma en 1972)
Décède le 30/12/1823 dans sa maison à Brunoy
Signature   Sa maison rue Pasteur



  

Henri Devarenne - (1906 - 1977)
Résistant - Chevalier de la Légion d’Honneur
Maire de Brunoy de 1944 à 1945

Henri Devarenne est né à Puteaux le 17/11/1906
La Résistance - Dès le début des hostilités, suite à l’appel du Général De Gaulle du 18 juin 1940, Devarenne entre dans la résistance. En relation avec d’autres groupements il collabore avec les chefs de la résistance de la région. Il mène une activité débordante dans tous les domaines : renseignement, recrutement, organisation des groupes, coups de main pour le ravitaillement des maquis, etc. Ses noms dans la résistance sont Delorme, Delécluse.
Il est membre du réseau Turma-Vengeance.
Il organise complètement le secteur de Brunoy dont il est le chef. Il devient l’adjoint du Capitaine Desbois, pour la Seine-et-Marne. Desbois lui présente le lieutenant-colonel Yves Masiee pour l’organisation de ce département et en particulier du secteur de Melun. Avec le capitaine Nicolas, il s’empare de la voiture-radio de Ph. Henriot (1) et rejoint le maquis de l’Yonne. Il prélève des cartes d’alimentation dans les commissariats de police et dans les mairies pour le ravitaillement des réfractaires, il se procure la liste avec l’adresse de tous les chefs de la gestapo de la rue Lauriston. Il recueille de précieux renseignements qui lui permettent de prévenir des militants sur le point d’être arrêtés, il entre au mouvement « CDLR = Ceux de la Résistance » avec Jean Doinel.
Arrestation - Le 24 juillet 1944 dès son arrivée vers 17 heures, 11 square sainte Croix de la Bretonnerie au domicile parisien du Procureur Maurice Come, avocat général à la Cour de cassation de Paris, Henri Devarenne est arrêté par la gestapo (2) en même temps que l’état-major FFI de Seine-et-Marne. Incarcéré à Fontainebleau, torturé sauvagement par le SS Wilhelm Korpf, mis au cachot sans nourriture pendant cinq jours et cinq nuits, Henri Devarenne ne fait aucun aveu. Il est condamné à mort par les nazis.
Le 17 août 1944, vingt deux prisonniers condamnés à mort sont réunis dans la cour de la prison de Fontainebleau, quand une camionnette (3) vient chercher les otages pour une exécution sommaire.
Henri Devarenne doit de ne pas être exécuté qu’à un exceptionnel concours de circonstances, la camionnette où se trouvaient 14 de ses camarades ne pouvant contenir davantage de prisonniers faute de place pour fermer les portes, le quinzième de la file, Henri Devarenne, reçut l’ordre de ne pas monter dans le véhicule, ainsi que les sept suivants l’abbé Binet (4), curé de Chartrettes, Roger Forthomme, Guy Emond, René Promayrat, Jacques Hollard et deux autres personnes dont le nom n’a pas encore été retrouvé. La camionnette se dirigea vers Arbonne où les 14 otages furent exécutés dans la clairière de Chanfroy.
La Libération - Le maire de Brunoy - Devarenne est libéré le 18 août 1944, lors de l’arrivée des Américains. Nommé sous-lieutenant par le Colonel Rol, chef des FFI de la région parisienne, il participe à la libération de Brunoy et au nettoyage de la forêt de Sénart avec son groupe de patriotes, faisant de nombreux prisonniers. Après le 26 août 1944 (5), il fait parti du Comité local de Libération de Brunoy. Il devient président de la Délégation Spéciale qui met en place le nouveau Conseil municipal le 11 septembre 1944. Henri Devarenne est élu maire de Brunoy le 17 septembre 1944, à l’unanimité des 18 conseillers.
Le Conseil Municipal est constitué de résistants ayant eu une activité à Brunoy et dans la région pendant la guerre, les différents courants politiques y sont représentés.
Aussitôt après son élection, Henri Devarenne rejoint le maquis de l’Yonne. Il ne siègera que deux fois au Conseil municipal, les 11 et 17 septembre 1944. Puis il s’engage dans l’armée Leclerc au 18e Dragon avec le grade de lieutenant.
Le retour à la vie civile - Henri Devarenne reste maire de Brunoy jusqu'aux élections municipales de mai 1945. Les trois adjoints Albert Nigay, Maximilien Doinel et Louis Nicaise le remplacent. Étant toujours mobilisé, il ne se représente pas en tant que maire, son ami Jean Doinel (résistant, déporté politique à Buchenwald) lui succède comme maire de Brunoy. Démobilisé en mai 1946, Devarenne reprend son activité de marchand de cycles, place de la mairie à Brunoy. Il devient le président du club cycliste « La pédale brunoyenne ». Au début des années 1950 il transfère son commerce à l’angle de la rue de Cerçay et de la rue de Villecresnes (actuellement, c’est une boutique d’antiquaire). Il quitte Brunoy en 1955 pour s’établir marchand de vélos et de motos à Avon (Seine-et-Marne). Par la suite, il ouvrira un garage avec station-service et deviendra concessionnaire automobile à Avon. Il sera élu au Conseil Municipal d’Avon pendant plusieurs années (de 1959 à 1971).
Henri Devarenne décède le 4 mars 1977 à l’hôpital de Fontainebleau. Il est inhumé au cimetière d’Avon.

1 - Fervent pétainiste secrétaire d’Etat à l’information sous Vichy
2 - Suite à l’arrestation et à l’imprudence d’un membre du réseau arrêté le 22 juillet 1944 en Seine et Marne, les Allemands recherchaient des armes qui avaient été parachutées dans la nuit le 18 juillet et cachées au séminaire de la Brosse Monceaux.
3 - Le camion prévu étant tombé en panne.
4 - Lors de la cérémonie funéraire officielle des 36 fusillés d’Arbonne le 14 décembre 1944 dans le hall des subsistances militaires de Fontainebleau l’abbé Binet exigea l’écartement d’un cercueil considéré comme le traitre des 14 fusillés du 17 août 1944 et responsable du massacre des oblats de la Brosse-Monceaux.
5 - Le 26 août 1944 Devarenne est acclamé par la population de Brunoy place de la mairie pour son action dans la résistance, mais contrairement à certaines affirmations il n’est pas ce jour là élu maire de Brunoy par acclamation, cette rumeur est injustifiée. Source : Ordonnance du 21 avril 1944 relative à l’organisation des pouvoirs publics après la Libération.


  

Jean Doinel - (1911- 2002)
Résistant - Interné - Déporté - Officier de la Légion d’Honneur
Maire de Brunoy de 1945 à 1947

Jean DOINEL est né le 1/2/1911 à Orléans, il demeure à Brunoy depuis 1937 ou son père est Receveur de la poste. Il effectue son service militaire dans la cavalerie à Saumur, il a pour camarade Michel DEBRE. Officier de réserve en 1939 il est mobilisé comme lieutenant dans les blindés
La Résistance - En 1940 il reprend son travail à la poste au service des télécommunications, à cette époque suite à l’appel à la radio du Général DE GAULLE il prend contact avec des résistants de Brunoy, présenté à Pierre FRICHET, il intègre la résistance et rejoint l’état major paramilitaire de Seine et Marne et organise un service de renseignements au sein du maquis de la région parisienne. Il facilite le passage de la ligne de démarcation à des prisonniers évadés et leur fournit des papiers d’identité. Jean DOINEL fait partie du Réseau Béarn (1), et du réseau Marco- Polo (Source : AERI). Ces noms dans la résistance sont DOUROT et DOUANE. Il est membre de Turma–Vengeance.
En 1943 il s’inscrit au DGER (2) puis fin 1943 au CDLR (3) « Ceux De La Résistance ». En novembre il est nommé chef du 3éme Bureau de la région. En janvier 1944 il entre au réseau de renseignements du CDLV (4) et participe avec les patriotes des PTT de Paris à l’organisation du réseau téléphonique Roquette en vue de la libération. En février 1944 il est nommé chef régional de la région de Seine et Marne en remplacement de Pierre FRICHET qui vient d’être arrêté, il organise des groupes de résistance sous les ordres directs du Lieutenant Colonel Yves MASIEE. Le 17 mai 1944 (5) il est arrêté à Paris suite à une dénonciation, il est emmené à Fresnes (17/05 au 20/07/44) puis à Royallieu (20/07 au 17/08/44) camp prison de Compiègne (matricule 4611) et envoyé à Buchenwald par le dernier convoi de déportés (22/08/44 au 11/04/45).
La déportation - Le 17 août 1944 au matin, le convoi s’ébranle pour Buchenwald. Ce sera le dernier train de déportés en partance de Compiègne à franchir la frontière allemande. Le dernier train mit plus de cinq jours pour arriver à Buchenwald. Les déportés avaient été entassés à 120 par wagon et laissés sans eau ni vivres. A l’arrivée, plus d’une centaine avaient péri, sur les 1246 déportés que comptait le dernier convoi. Moins de 300 seront encore en vie à la libération du camp.
Jean DOINEL porte le matricule 78 633.
La contrainte la plus pénible est celle des appels qui peuvent s'éterniser, par tous les temps pendant plusieurs heures. La nourriture est très insuffisante, les morts par malnutrition sont nombreux. Les mauvais traitements et les exécutions arbitraires sont aussi une cause de décès fréquente.
La libération - Lors de l’insurrection le 11 avril 1945 pour la libération du camp de Buchenwald, sous les ordres du Commandant Louis ARTOUS, du Colonel Frédéric Henry MANHES (ancien adjoint de Jean Moulin en zone occupée) Chef du comité des intérêts français (6) et de Marcel PAUL (principal responsable communiste qui sera ministre de la production industrielle dans le second gouvernement du Général DE GAULLE en 1946) le lieutenant Jean DOINEL prend le commandement d’une compagnie clandestine de patriotes et participe à la libération du camp lors de l’avance des troupes Alliées (Source : Médaille de la Résistance) C’est ainsi que des Français, à leurs risques et périls, alors qu’ils n’étaient plus que des bagnards, ont poursuivi leur effort de résistants, en se préparant à reprendre le combat, chez l’ennemi, malgré les barbelés, malgré les mitrailleuses, malgré les espions, malgré les lâches qui les auraient volontiers vendus pour une ration de soupe. Jean DOINEL est très marqué par sa déportation en Allemagne. Il est rapatrié en France par un train sanitaire le 28 avril 45 en compagnie de Pierre FRICHET, il arrive à Paris, passe par l’hôtel Lutétia et rentre à Brunoy.
Le Maire - Dès son retour des camps il est élu maire de Brunoy au cours des élections municipales de mai 1945
L’unité du Conseil Municipal ne dure pas très longtemps, le Conseil Municipal démissionne le 6 novembre 1945, une nouvelle élection a lieu le 2 décembre 1945. Jean DOINEL est de nouveau élu Maire de Brunoy.
En 1945 Jean DOINEL refuse de marier un concitoyen déporté civil rentré d’Allemagne avec sa fiancée enceinte, le Sous-Préfet de Seine et Oise lui impose de procéder à la cérémonie et de marier ce couple, Jean DOINEL procède au mariage contraint et forcé en tenue de déporté avec le triangle rouge sur la poitrine et l’écharpe tricolore. Cet évènement est relaté dans les journaux dont PARIS- RESISTANCE du 23 décembre 1945 et jusqu’aux Etats-Unis dans deux articles du Time et de Life Magazine.
En 1947 Jean DOINEL ne se représente pas à l’élection municipale. Il habite à cette époque une maison au numéro 1 route de Brie. Il se consacre aux déportés de l’Ile de France dont il est le vice- président puis de l’Essonne au même poste.
Jean DOINEL décède le 20 mai 2002 à Quincy-sous-Sénart, et est inhumé au cimetière de Brunoy.

1 - Sa carte FFL mentionne son engagement le 15 juillet 1942.
2 - Direction Générale des Etudes et Recherches.
3 - CDLR = Ceux de la Résistance, l'un des grands mouvements de la résistance intérieure française de la zone occupée pendant la Seconde Guerre mondiale, le CDLR est l'un des huit grands réseaux de résistance. le CDLR est membre du Conseil National de la Résistance (CNR).
4 - Ceux de la Résistance Vengeance du réseau Turma-Vengeance.
5 - Jacques DESBOIS lui succède comme responsable militaire commandant des FFI de Seine et Marne.
6 - Le "comité des intérêts français", organisation et action clandestines des déportés français, parvient à préserver du pire certains Français. L'un des plus connus est Marcel BLOCH, alias Marcel DASSAULT.


A l'initiative de Jean Lerault, accompagné de J.-F. Bertina, une démarche avait été faite le 15 mai 2009 auprès de M. Laurent Béteille, Sénateur-Maire, pour que la mémoire de ces deux Résistants et Maires soit honorée par la Ville de Brunoy.
La cérémonie commémorative de la Victoire du 8 Mai 1945 - 65e anniversaire au Monument aux Morts de Brunoy du 8 mai 2010 incluait l'inauguration de plaques au nom des Résistants et Maires Jean Doinel et Henri Devarenne :
- à 10 h, au cimetière ancien de Brunoy : cérémonie au Monument aux Morts.
- 10 h 45, au nouveau cimetière, sur la sépulture de Jean Doinel : dépôt de la palme d'officier de la Légion d'honneur.
- 11 h 15, place de l'Arrivée : inauguration d'une plaque Square Jean Doinel.
- 11 h 45, place de la Mairie : inauguration d'une plaque Square Henri Devarenne.
Quatre hommages ont été rendus en présence de nombreuses personnalités civiles et militaires, de Brunoyens, de jeunes du Conseil Municipal des Jeunes (CMJ) et de deux élèves de Terminale du Lycée Talma de Brunoy.
Avant de procéder à l'inauguration des plaques des squares Jean Doinel et Henri Devarenne, les deux lycéens ont lu les textes rédigés par Jean Lerault, adhérent de la SAHAVY, évoquant la vie de ces deux Résistants et anciens maires de Brunoy.
M. Laurent Béteille, Sénateur-Maire de Brunoy, dans l'une de ses allocutions, a souligné les travaux de recherche menés par la SAHAVY avec l'aide de la responsable des Archives municipales de Brunoy.

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